Aquí hay orillas de mar muerto
bosques de betún nubes de piedra
aquí el horizonte está vacío de naves
las aguas de algas de ballenas de coral
Ningún pez en el agua, las algas no serpentean perezosamente
y me duele me duele como los gritos de la sirena
En las colinas amarillas
hormiguean tantas especies de animales
en las marismas verdosas
en la fábrica abandonada de los fantasmas de humo
alma llena de enfermedades
¿te gustaría perderte?
Las laderas de arcilla
han bebido la nieve de tantos inviernos
y yo quiero abrazarte, abrazarte
con caricias de larva
☛ Tristan Tzara. Dégoût (Poésies Complètes, Flammarion. pdf, p. 44)
Trad. E. Gutiérrez Miranda 2020
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Dégoût
Ici il y a des rivages de mer morte
Des forêts de bitume des nuages de pierre
Ici l’horizon est vide de navires
Les eaux d’algues de baleines de coraux
Nul poisson dans les eaux, les algues ne serpentent pas paresseusement
Et j’ai mal j’ai mal comme les cris de la sirène
Sur les collines jaunes
Fourmillent tant d’espèces d’animaux
Dans les marais verdâtres
Dans l’usine abandonnée aux fantômes de fumée
Âme pleine de maladies
Voudrais-tu te perdre ?
Les pentes d’argile
Ont bu la neige de tant d’hivers
Et moi je veux t’embrasser, t’embrasser
Avec des caresses de larve
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